Chenilles processionnaires : un danger poilu pour nos chiens !

Un chien dans la forêt

Avec le retour des beaux jours, les balades en forêt sont un plaisir pour nos chiens. Mais attention aux chenilles processionnaires ! Présentes du printemps au début de l’été, leurs poils urticants peuvent causer de graves lésions. Comment les reconnaître et protéger votre compagnon ? On vous explique tout !

Qu'est-ce qu'une chenille processionnaire ?

Ces petites larves de papillons de nuit se développent de plus en plus dans nos forêts françaises. Très reconnaissables à leurs physiques poilus, on les retrouve souvent en procession, les unes derrière les autres, d’où leur nom « chenilles processionnaires ». 

Il existe 2 types de chenilles processionnaires, les processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) et les processionnaires du chêne (Thaumetopoea processionea).

Des chenilles processionnaires du pin regroupées

Les chenilles processionnaires du pin

De couleur cuivrée, les chenilles processionnaires du Pin construisent des nids en forme de fuseaux blancs très reconnaissables. Dès le mois de mars, les œufs éclosent et les chenilles descendent de l’arbre en file indienne aussi appelé « procession ». Elles s'enfouissent dans le sol en attendant de se transformer en papillon. 

Des chenilles processionnaires du chêne en procession

Les chenilles processionnaires du Chêne

Un peu différentes de leurs cousines, les chenilles processionnaires du chêne sont d'une couleur argentée. Elles forment leur nid sur le tronc ou sous les branches de l’arbre. Elles sortent en fin de journée pour se nourrir des feuilles du chêne. Vous ne verrez pas ces chenilles sur le sol, sauf en cas de chute, car elles nymphosent (passage de l’état de larve en chenille) sur l’arbre. 

Où et quand les trouver ?

Ces deux chenilles, bien que semblables, n’ont pas la même saisonnalité. Vous trouverez la chenille processionnaire du pin de janvier à mai, avec un pic en mars lors des éclosions. La processionnaire du chêne est présente quant à elle, d’avril à août avec un pic en juin.

Présentes à l’origine dans les forêts de conifères des régions atlantique et méditerranéenne, la processionnaire du pin s’est ensuite propagée sur la quasi-totalité du territoire. Ce développement fulgurant est dû en partie au réchauffement climatique. En effet, les températures douces favorisent l’éclosion des œufs. L’implantation régulière de pins a également permis la prolifération de cette espèce.

Pour la processionnaire du chêne, c’est une autre histoire. Principalement présente dans la moitié nord de la France, elles se développent de plus en plus dans certains départements du Sud.

Pourquoi sont-elles dangereuses pour nos chiens ?

Une chenille processionnaire du pin qui mange

Les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils très urticants. Ces poils se détachent facilement de leur corps si elles se sentent menacées. Lors de l’éclosion, certains poils restent dans le nid et peuvent être transportés par le vent. Pouvant rester urticants jusqu’à 2 à 3 ans après leur apparition, même détachés du corps de la chenille, ces poils peuvent causer de graves lésions !

Quels sont les risques encourus ?

Moins craintif que le chat, le chien a tendance à jouer avec tout ce qu’il lui passe par le museau. Les chenilles processionnaires ne font pas exception.  

En cas de contact avec une chenille, différents symptômes peuvent apparaître en fonction de la zone touchée : 

Brûlures sévères et gonflements

Œdèmes et nécroses de la langue en cas d’ingestion

Détresse respiratoire en cas d’inhalation

Réactions allergiques violentes

Tous ces symptômes, même les plus bénins, doivent être pris très au sérieux ! Rendez-vous chez le vétérinaire le plus proche.

Un chien qui court dans une forêt

Comment reconnaître une intoxication chez son chien ?

En cas de contact, vous observerez des changements de comportements chez votre chien.

Un chien qui se fait examiner la gueule par un vétérinaire

Les symptômes à surveiller

Hypersalivation

Gonflement de la langue

Difficulté à respirer ou à avaler

Agitation, douleurs, vomissements

Agir vite : les premiers gestes à adopter !

Ne pas toucher les chenilles avec les mains. Si vous devez l’éloigner, utilisez des gants.

Rincer abondamment la gueule de votre chien avec de l’eau froide.

Ne frottez surtout pas la zone en contact. Vous risqueriez d’aggraver le problème en étalant la substance irritante.

Contactez votre vétérinaire en urgence ou le centre antipoison vétérinaire.

Un chien qui boit dans la main de son maître

Comment protéger votre chien ?

· Évitez les balades en forêt de pins de janvier à mai et en forêt de chênes d’avril à juillet.

· Informez-vous sur les zones à risques : des cartographies représentant la présence de chenilles processionnaires en France sont disponibles sur le site de l’Observatoire des chenilles processionnaires.

· Protégez-vous lors des promenades, portez des vêtements longs. Surveillez le sol et éloignez votre chien si vous apercevez des chenilles. N’approchez pas des nids, même s’ils sont vides, car ils contiennent des poils encore urticants.

· En cas de simple contact cutané, confirmé par un vétérinaire, lavez votre chien 1 ou 2 fois afin d’éliminer la substance.

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